

Grèce : nouvel incendie près d'Athènes
Un nouvel incendie s'est déclenché vendredi dans une zone périurbaine près d'Athènes tandis que le risque de feux ailleurs en Grèce s'avère "très élevé", en raison d'une hausse attendue des températures et des vents violents.
En milieu de journée, un incendie d’origine inconnue s'est déclaré sur la commune de Koropi, à 30 km environ à l'est de la capitale, attisé par des vents importants.
Il s'est rapidement propagé à travers cette zone qui comprend de nombreuses habitations au milieu d'une végétation dense et s'étend jusqu'au bord de la mer Egée, dans le golfe Saronique.
Les habitants de ces lieux ont reçu l'ordre de les quitter via des messages envoyés par la Protection civile sur leurs téléphones portables.
Et plusieurs routes de la périphérie d'Athènes ont été bouclées à la circulation.
- "Foyers épars" -
Le feu a ravagé des habitations, des oliviers et des broussailles, selon des images diffusées par la chaîne de télévision publique ERT.
Toutefois, dans l'après-midi, un responsable du bureau de presse des pompiers a dit à l'AFP que la situation s'était "améliorée sur le front de Koropi".
"Il reste cependant quelques foyers épars", a-t-il ajouté.
Au total, 120 pompiers ont été déployés sur place, ainsi que 30 véhicules, huit avions et huit hélicoptères, a énuméré le porte-parole des pompiers, Vassilios Vathrakoyannis, au cours d'un bref point de presse.
Un bateau des garde-côtes patrouille en outre dans la zone côtière.
L'inquiétude demeure pour les prochains jours, en particulier samedi, le thermomètre devant en principe grimper ces prochains jours.
"Le risque d'incendies reste encore très élevé pour demain", a insisté vendredi le responsable du bureau de presse des pompiers.
Parmi les régions les plus menacées figurent l'Attique (la région d'Athènes) mais aussi le nord de l'île d'Eubée, plus à l'est, a souligné la Protection civile grecque.
A partir de ce week-end, la Grèce devrait voir les températures atteindre jusqu'à 41°C-42°C dans certaines régions, selon les prévisions des services de météorologie EMY.
A Koropi, "le feu est arrivé à l'intérieur des cours des maisons", a assuré son maire, Dimitris Kiousis, sur ERT.
"Tous les habitants (des les zones menacées) ont été évacués", a insisté Thodoris Grivas, le maire adjoint de cette localité, sur la même chaîne de télévision.
- Craintes -
En revanche, l'incendie qui a commencé mercredi en Crète et a entraîné des milliers d'évacuations est "en recul", a fait savoir le service des pompiers, en début de journée.
Les flammes étaient apparues près de la ville de Iérapetra, sur la côte sud-est de la Crète, une des principales destinations touristiques de Grèce, porté là aussi par des vents importants.
Quelque 5.000 personnes, dont 3.000 touristes, avaient été contraintes de fuir cet endroit. Les vacanciers ont été relogés dans le nord de la Crète, la plus grande île grecque.
"Il reste des craintes de reprises mais il n'y a plus de grand front", d'après le porte-parole des pompiers.
Quelque 230 pompiers, 48 véhicules et six hélicoptères restent mobilisés sur le terrain, près de Iérapetra. Mais l'affaiblissement des vents dans cette région difficile d'accès a permis l'amélioration de la situation.
Jeudi après-midi, un autre feu, qui s'est déclaré à 30 km à l'est d'Athènes, près du port de Rafina, a finalement été maîtrisé dans la soirée après avoir provoqué l'évacuation d'environ 300 personnes.
Le 26 juin déjà, un incendie de forêt avait atteint plusieurs localités balnéaires proches de la capitale grecque, endommageant des habitations et entraînant des dizaines d'évacuations dans une région prisée des touristes grecs et étrangers.
La Grèce a jusqu'ici été épargnée par la canicule qui a frappé une partie de l'Europe, en particulier l'Espagne, le Portugal et la France.
Située dans le sud-est de l'Europe, la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies chaque été, alimentés par des vents violents, la sécheresse et des températures élevées.
Fin juin, un incendie sur l'île de Chios, dans le nord de la mer Egée, a détruit 4.700 hectares selon WWF et l’Observatoire national d’Athènes.
Mais 2023 reste l'année la plus destructrice en termes de superficie brûlée avec près de 175.000 hectares partis en fumée et 20 morts.
R.Schmidt--MP