Münchener Post - Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux

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Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux
Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux / Photo: Ludovic MARIN - AFP/Archives

Policiers de Bobigny mis en examen pour viols: une vidéo retrouvée sur le portable de l'un d'eux

La procureure de Paris Laure Beccuau a confirmé dimanche l'existence d'une vidéo retrouvée sur le portable de l'un des deux policiers mis en examen et placés en détention provisoire pour des soupçons de viols sur une femme dans une geôle du tribunal de Bobigny.

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Les policiers, âgés de 35 et 23 ans selon une source proche du dossier, ont été mis en examen à Paris pour viols et agressions sexuelles par personnes abusant de l'autorité conférées par leurs fonctions, avait annoncé Mme Beccuau samedi.

Les deux policiers ont "reconnu la réalité des relations sexuelles" avec cette femme, âgée de 26 ans selon la source proche, et les "prétendent consenties", a rappelé la procureure dimanche matin sur France Info.

La mise en examen des policiers a été décidée sur la base des "déclarations de cette plaignante qui ont été corroborées par un certain nombre d'éléments que nous possédons au dossier", dont une vidéo retrouvée sur le portable d'un des policiers comme l'avait dit la plaignante, a-t-elle expliqué.

"Ce sont autant d'éléments qui crédibilisent sa parole" et "questionnent sur la réalité d'un consentement lorsque l'on considère que cette femme était retenue au dépôt d'un palais de justice, donc qui était privée déjà de sa liberté d'aller et venir et était dans une situation en tout cas de contrainte physique, qui doit participer à l'analyse de ce prétendu consentement", a-t-elle souligné.

Cette vidéo, dont Le Parisien avait révélé l'existence, dure quatre secondes et montre un acte sexuel, a précisé une source proche du dossier à l'AFP.

Interrogée par France Info sur des problèmes de recrutement ou un manque de formation dans la police, Mme Beccuau a estimé que les faits reprochés relèvent de "questions humaines, au-delà de la formation et du recrutement". Ce sont "des comportements que l'institution policière elle-même qualifie de gravissimes et c'est pour moi une évidence", a-t-elle conclu.

L'Inspection générale de la police nationale a été saisie de l'enquête.

Le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez avait déclaré jeudi que "s'ils (étaient) avérés, ces agissements (étaient) extraordinairement graves et inacceptables", précisant que les deux agents avaient "été immédiatement suspendus".

S.Schuster--MP