

Inde: au moins 56 morts dans des inondations au Cachemire
De violentes coulées de boue provoquées par des pluies torrentielles qui se sont abattues jeudi sur un village himalayen du Cachemire sous administration indienne ont fait au moins 56 morts, a annoncé à l'AFP un responsable local.
Il s'agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde en août.
"La nouvelle est tragique", a déclaré le ministre en chef du Cachemire, Omar Abdullah, dans un communiqué, en évoquant un "nuage de pluie" intense qui a frappé le district de Kishtwar.
Une foule s'est rassemblée à l'hôpital de Kishtwar tandis que des personnes transportaient certains blessés sur des civières.
"Cinquante-six corps sans vie ont été retrouvés", a dit à l'AFP Mohammad Irshad, un haut responsable de la gestion des catastrophes.
Quelque 80 personnes sont encore portées disparues et 300 ont été secourues parmi lesquelles "50 sont gravement blessées", toutes transportés vers des hôpitaux à proximité, a-t-il précisé.
Des foules se sont rassemblées devant l'hôpital de Kishtwar, tandis que certains blessés étaient transportés sur des civières.
-Difficulté des secours-
"Des chances existent de retrouver d'autres corps", a déclaré plus tôt Pankaj Kumar Sharma, commissaire de police du district de Kishtwar.
"J'ai vu au moins 15 corps transportés à l'hôpital local", décrit Souchil Koumar, un habitant du village voisin d'Atholi.
Une vidéo postée sur les réseaux sociaux par une personnalité politique locale montrait des sauveteurs alignant les corps sans vie sur un sol boueux et les recouvrant de linceuls blancs près du site de la catastrophe.
Le village de Chisoti, où la catastrophe s'est produite, est situé sur la route d'un pèlerinage hindou menant au sanctuaire de Machail Mata.
Les autorités ont indiqué qu'une grande cuisine de fortune, où plus d'une centaine de pèlerins se trouvaient lorsque l'inondation a eu lieu, a été complètement emportée.
Les équipes de secours risquent d'avoir des difficultés à atteindre la zone. Les routes ont déjà été endommagées par plusieurs jours de violentes tempêtes. La zone se trouve à plus de 200 kilomètres par la route de la principale ville de la région, Srinagar.
"Toute l'aide nécessaire sera apportée aux personnes dans le besoin", a déclaré le Premier ministre indien, Narendra Modi.
Le 5 août, des inondations ont balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l'Etat indien de l'Uttarakhand, et l'ont recouverte de boue. Le bilan de cette catastrophe s'élève probablement à plus de 70 morts, mais il n'a pas encore été confirmé.
Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison de la mousson, de juin à septembre, mais des experts affirment que le changement climatique, associé à un développement mal planifié, augmente leur fréquence et leur gravité.
L'Organisation météorologique mondiale a déclaré l'année dernière que les inondations et les sécheresses de plus en plus intenses étaient un "signal d'alarme", car le changement climatique rend le cycle de l'eau sur la planète de plus en plus imprévisible.
M.Schulz--MP