Münchener Post - Chute d'un missile dans l'enceinte de l'aéroport de Tel-Aviv après un tir du Yémen

München - 12°C

DANS LES NOUVELLES

Chute d'un missile dans l'enceinte de l'aéroport de Tel-Aviv après un tir du Yémen
Chute d'un missile dans l'enceinte de l'aéroport de Tel-Aviv après un tir du Yémen / Photo: Jack GUEZ - AFP

Chute d'un missile dans l'enceinte de l'aéroport de Tel-Aviv après un tir du Yémen

Un missile est tombé dimanche dans l'enceinte de l'aéroport international de Tel-Aviv après un tir du Yémen, provoquant une brève interruption du trafic aérien et des menaces de représailles israéliennes.

Taille du texte:

Le tir a été revendiqué par les rebelles Houthis du Yémen, qui ont affirmé dans un communiqué "avoir ciblé l’aéroport Ben Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès".

Selon un photographe de l'AFP sur place, le missile est tombé dans une zone plantée d'arbres à côté d'une bretelle d'accès aux parkings du Terminal 3, le plus important de l'aéroport, à moins d'un kilomètre du tarmac.

Mais d'après des médias israéliens, la police cherche encore à déterminer si "l'impact de missile" près de l'aéroport a été causé par le missile yéménite ou par un contre-missile israélien.

Alliés du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Houthis ont revendiqué des dizaines d'attaques aux missiles et drones contre Israël dont des tirs en direction de l'aéroport, depuis le début de la guerre à Gaza. La quasi-totalité des tirs ont été interceptés.

Dimanche matin, des sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs régions d'Israël où les défenses anti-aériennes ont tenté d'intercepter le missile tiré du Yémen selon l'armée.

De fortes détonations ont été entendues également à Jérusalem et dans les environs.

Les services de secours ont annoncé avoir pris en charge au moins six blessés, dans des états "léger" ou "modéré", sans plus de précision.

- "La vie s'arrête" -

"Vous pouvez voir la zone juste derrière nous: un cratère s'y est formé, large de plusieurs dizaines de mètres et également profond de plusieurs dizaines de mètres", a déclaré le chef de la police de la région centre d'Israël, Yaïr Hezroni, dans une vidéo avec la tour de contrôle de l'aéroport en toile de fond.

Les autorités aéroportuaires ont annoncé dans un communiqué la reprise du trafic aérien après une brève interruption. "Les décollages et les atterrissages ont repris normalement. L'aéroport Ben Gourion est ouvert et opérationnel."

Certains vols ont été annulés et d'autres déroutés, notamment un vol Air India en approche qui a mis le cap vers Abou Dhabi, d'après un responsable de l'aéroport.

"C'est fou à dire, mais depuis le 7-Octobre, nous somme habitués à ça", a déclaré à l'AFP une passagère à l'aéroport, en allusion à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

"Un missile peut tomber n'importe quand et la vie s'arrête pour un moment. Il y a eu de la panique à l'aéroport et j'ai été moi-même effrayée parce que l'explosion était forte. Mais ça va maintenant, j'essaye de trouver un autre vol", a-t-elle ajouté sous couvert de l'anonymat.

- "Sept fois plus fort" -

Le ministre de la Défense Israël Katz a menacé de riposter à ce tir. "Celui qui nous frappe sera frappé sept fois plus fort". Israël a déjà mené plusieurs attaques contre des cibles des Houthis au Yémen.

Les Houthis ont revendiqué vendredi et samedi plusieurs tirs de missiles sur Israël, dont l'armée israélienne a annoncé l'interception.

Ces rebelles contrôlent de larges pans du Yémen en guerre, dont la capitale Sanaa, à plus de 1.800 km de la frontière sud d'Israël.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, les Houthis ont annoncé des attaques contre Israël en solidarité avec les Palestiniens. Ils ont également pris pour cible des navires qu'ils estiment liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le trafic maritime mondial.

Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris les attaques contre Israël avec la reprise de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza le 18 mars.

Les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, avaient commencé en janvier 2024 à frapper les positions des Houthis pour les contraindre à cesser leurs tirs. La campagne s'est intensifiée après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.

Le Pentagone a indiqué fin avril avoir frappé plus de 1.000 cibles au Yémen depuis le 15 mars, "tuant des combattants et des dirigeants houthis".

G.Loibl--MP