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Foot: Paris à la conquête du monde, sous les yeux de Trump
Foot: Paris à la conquête du monde, sous les yeux de Trump / Photo: FRANCK FIFE - AFP/Archives

Foot: Paris à la conquête du monde, sous les yeux de Trump

Après avoir dominé l'Europe, le PSG va tenter d'étendre son hégémonie sur la planète et marquer encore un peu plus l'histoire en remportant la première édition remodelée du Mondial des clubs face à Chelsea, sous les yeux de Donald Trump, dimanche.

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Le match entre Parisiens et Londoniens au MetLife Stadium sera l'épilogue d'un tournoi très controversé, accusé d'alourdir un calendrier international surchargé, et qui n'a pas totalement fait taire les critiques au terme d'un mois de compétition.

Entre la fatigue de joueurs pas tous motivés par l'enjeu, la chaleur accablante, les suspensions de rencontres pour prévenir les orages et les affluences parfois très modestes constatées dans certains stades, les doutes sur la crédibilité et la pertinence de cette épreuve à 32 équipes n'ont pas tous été levés.

Le bilan est donc mitigé, même si le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino, qui a porté ce projet en mettant notamment sur la table une dotation d'un milliard de dollars (environ 855 millions d'euros), s'est montré très enthousiaste samedi.

"L'âge d'or du football de clubs a commencé. On peut dire avec certitude que cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès. C'est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde. Nous avons créé quelque chose de nouveau, quelque chose qui est là pour durer, quelque chose qui transforme le paysage", a-t-il affirmé avec emphase, ajoutant que le tournoi avait généré "près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d'euros) de revenus".

Ce Mondial aura en tout cas permis à la Fifa de renforcer sa présence aux Etats-Unis, à un an de la Coupe du monde coorganisée avec le Mexique et le Canada, et d'affermir par la même occasion ses relations avec Donald Trump. L'instance a ainsi ouvert un bureau dans la Trump Tower à New York et le président américain sera présent en tribunes lors de la finale.

En installant ce rendez-vous quadriennal, Gianni Infantino souhaitait également en profiter pour briser la mainmise de l'UEFA et de l'Europe sur le football de clubs, à travers sa prestigieuse Ligue des champions. De ce point de vue aussi, l'ambition a échoué. Malgré la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des formations brésiliennes (quatre en 8e de finale, deux en quart de finale, un en demi-finale), ce sont deux représentants du Vieux Continent qui vont en découdre pour occuper le trône mondial.

- Apothéose? -

Paris, sur la lancée de son premier succès en Ligue des champions, aura l'opportunité de terminer en apothéose un exercice d'ores et déjà inoubliable. Un 5e titre, après la C1, la Ligue 1, la Coupe de France et le Trophée des champions, fortifierait forcément le caractère exceptionnel de cette saison.

"Nous allons prendre ce match à 100% et essayer de mettre un terme idéal à cet exercice historique. Maintenant il faut ouvrir le prochain chapitre, gagner davantage de trophées majeurs, et dimanche on a le dernier match de la saison, qu'on attend avec impatience", a résumé Luis Enrique, l'entraîneur parisien.

Intouchables en Ligue des champions, ses joueurs sont restés en mode cannibale et ont été encore impressionnants sur le sol américain avec des fessées administrées au Real Madrid de Kylian Mbappé, à l'Atletico Madrid et à l'Inter Miami de Lionel Messi, tous balayés 4-0.

Hormis la défaite des remplaçants face à Botafogo au premier tour (1-0), personne n'a résisté à la furia parisienne, pas même le Bayern Munich, terrassé en fin de partie à neuf contre 11 en quart de finale (2-0).

Une victoire de Chelsea, qui a connu des débuts laborieux, constituerait dans ces conditions une grosse sensation. Les Blues, emmenés par l'entraîneur italien Enzo Maresca, auront tout de même fait preuve d'une belle solidité, confirmant leur renouveau depuis l'arrivée du technicien à l'été 2024, qui leur a permis de rafler une honorable 4e place en Premier League, synonyme de retrouvailles avec la C1, et une Ligue Conference.

Alors que le PSG de Luis Enrique a ébloui les amateurs de beau jeu durant sa campagne en Ligue des champions, une éventuelle défaite en finale pourrait-elle néanmoins écorner son magnifique parcours?

"Si nous gagnons dimanche, nous aurons été la meilleure équipe du jour. Cela fait-il de nous la meilleure équipe d'Europe ? Je n'en suis pas sûr", a répondu avec franchise le défenseur anglais de Chelsea Reece James.

D.Wolf--MP