Donald Trump affirme que le cessez-le-feu tiendra à Gaza malgré des frappes israéliennes
Donald Trump a assuré mercredi que les dernières frappes israéliennes dans la bande de Gaza ne compromettaient pas le cessez-le-feu et qu'Israël se devait de riposter à l'attaque d'un de ses soldats.
Au moins 38 personnes sont mortes dans de nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, ravagé par deux ans de guerre avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu fragile le 10 octobre, selon un porte-parole de la Défense civile, opérant sous l'autorité du Hamas.
Dans le détail, 14 personnes sont décédées dans la ville de Gaza, 17 dans le centre de la bande de Gaza et 7 dans le sud du fait de ces frappes israéliennes, a détaillé mercredi la Défense civile à l'AFP.
"Ils ont tué un soldat israélien. Donc les Israéliens ripostent. Et ils devraient riposter", a déclaré le président américain à bord de son avion Air Force One, assurant aux journalistes que "rien" ne compromettra selon lui le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
"La paix du président (Donald Trump) va tenir" à Gaza, avait affirmé mardi le vice-président américain JD Vance, déclarant être au courant d'une attaque contre un soldat israélien par "le Hamas ou quelqu'un d'autre à Gaza".
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a démenti dans un communiqué avoir attaqué les troupes israéliennes, assurant qu'il "(réaffirmait) son engagement envers l'accord de cessez-le-feu".
Selon un bilan du ministère de la Santé du Hamas avant les nouvelles frappes, au moins 94 Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens depuis le 10 octobre.
- Accusations -
Plus tôt, le Hamas avait accusé Israël de "violations" et annoncé le report de la remise, initialement prévue mardi soir, d'une nouvelle dépouille d'otage.
En vertu de la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre l'ensemble des 20 otages vivants qu'il retenait à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs mais il n'en a restitué que 15 jusque-là.
Le mouvement assure que les localiser est "complexe et difficile" dans un territoire ravagé.
Mardi, il a annoncé avoir retrouvé au total deux corps d'otages, selon un communiqué de sa branche armée sur Telegram, qui ne précise pas quand il va les rendre.
Le même jour, le gouvernement israélien a également accusé le Hamas d'avoir mis en scène la découverte supposée d'un corps d'otage, diffusant des images pour étayer ses dires. L'AFP n'était pas en mesure d'en authentifier la date ni le lieu de tournage.
Les corps d'otages sont retenus à Gaza depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, qui avait lancé en riposte une offensive dévastatrice dans le territoire palestinien.
Le Forum des familles, principale association israélienne militant pour le retour des otages, a appelé le gouvernement de Benjamin Netanyahu à "agir de manière décisive" contre le Hamas pour ses "violations" de l'accord.
Dans la bande de Gaza assiégée par Israël et en proie à un désastre humanitaire, la peur d'un retour de la guerre hante toujours les habitants, épuisés, luttant sans cesse pour s'approvisionner en eau et en nourriture.
"La question des (otages) doit être réglée afin qu'Israël ne s'en serve pas comme une excuse pour reprendre la guerre", a dit Abdelhay al-Hajj Ahmed, 60 ans, à Jabalia (nord). "J'ai très peur que la guerre reprenne."
L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.
L'offensive israélienne menée en représailles a fait 68.531 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
O.Wagner--MP