

C1 - 1/2 finale aller: le Barça arrache le nul face à l'Inter Milan et entretient le rêve
Le FC Barcelone, souvent dominateur mais plombé par ses errances défensives, est parvenu à arracher le nul (3-3) face à un Inter Milan splendide de réalisme, pour entretenir son rêve de finale avant la demie retour en Italie.
C'était un vrai soir de Ligue des Champions en Catalogne, avec de la tension, de l'engagement, des gestes de classe internationale et un joueur de génie, Lamine Yamal.
Deux fois, le FC Barcelone est revenu après avoir été mené. Mais que tout avait mal commencé, avec un but au bout de 30 secondes de jeu, à mettre au crédit de la talonnade géniale de Thuram autant qu'au débit de la défense catalane.
Souvent emballant, parfois renversant, le Barça, donné comme favori avant la rencontre, est passé proche de voir s'évanouir ses espoirs de quadruplé (Liga, Ligue des champions, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne).
Mais les hommes d’Hansi Flick, qui ont souffert comme jamais cette saison face à une équipe italienne ayant parfaitement exploité leurs faiblesses défensives, notamment dans le jeu aérien, restent sur la route de Munich, lieu de la grande finale, après ce nul spectaculaire.
Tout restera à faire, dans six jours, au stade Giuseppe Meazza, pour tenter de rendre cette saison, déjà réussie, avec deux titres remportés (Coupe du Roi et Supercoupe d’Espagne), réellement historique.
Lamine fait du Lionel
Au stade olympique de Montjuic, les supporters barcelonais ont affiché en avant-match leur fierté de revoir leur équipe, quintuple championne d’Europe, (enfin) de retour dans le dernier carré de la C1, cinq ans après.
Et leur rêve, leur "mission": retrouver la finale, pour la première fois depuis son dernier sacre en 2015.
Mais la plupart des joueurs barcelonais, qui, comme leur enceinte provisoire, découvraient cette altitude européenne, ont oublié de rentrer dans leur match.
Et ils ont été douchés d'emblée par la "Madjer" réussie par Marcus Thuram, une superbe talonnade du droit à la réception d'un centre de Denzel Dumfries (1e, 1-0) pour son retour comme titulaire après sa blessure.
Ce but, le plus rapide de l’histoire en demi-finale de C1, a placé l’Inter sur la route d’un énorme coup.
Il a semblé devenir parfait, vingt minutes plus tard, lorsque Dumfries a profité de la liberté que lui laissait l'arrière-garde catalane pour catapulter le ballon dans les filets d'un splendide ciseau acrobatique (21e, 2-0).
Mais c'était sans compter sans un joueur d'exception. Pas intimidé du haut de ses 17 ans, ni par Di Marco, ni par Henrikh Mkhitaryan, qu’il a effacés tour à tour, Lamine Yamal a relancé les siens dans le match d’un but digne de son idole Lionel Messi, en trouvant la lucarne de Sommer (25e, 1-1), du gauche.
Tout, ensuite, est passé par ses jambes de feu. Et il a fallu à l’Inter de la réussite (27e) et des interventions décisives de son gardien suisse (30e, 36e) pour garder son avantage, avant que ce dernier ne cède sur une combinaison entre Pedri, Raphinha et Ferran Torres, qui a remis les deux équipes à égalité (38e, 2-2).
Alors que le Barça, sans son latéral Jules Koundé, sorti sur blessure juste avant la mi-temps, poussait pour aller chercher la victoire, il a plié une troisième fois, encore pris dans les airs par Dumfries (64e, 3-2).
Caractère
Il a cependant eu le caractère, et la réussite, pour revenir, encore, grâce à une lourde frappe du Brésilien Raphinha, détourné dans son propre but par le malheureux Sommer (66e, 3-3).
Systématiquement à la limite défensivement, le géant catalan a heureusement pu compter sur son gardien Wojciech Szeczny, impérial pour couper les ballons interistes dans la profondeur.
Il peut aussi s'estimer heureux de voir un quatrième but interiste annulé par la VAR pour un hors-jeu minimaliste de Mkhitaryan.
Yamal, intenable, a lui bien failli donner un avantage inespéré aux Blaugrans, et s'offrir un doublé retentissant, mais sa frappe enroulée a terminé sur l'équerre (87e).
A.Schneider--MP