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Mondiaux de natation: avec le crawl et le dos, Léon Marchand vise toujours plus haut
Mondiaux de natation: avec le crawl et le dos, Léon Marchand vise toujours plus haut / Photo: François-Xavier MARIT - AFP

Mondiaux de natation: avec le crawl et le dos, Léon Marchand vise toujours plus haut

Engagé aux Mondiaux de Singapour avec un programme allégé, Léon Marchand espère y démontrer à partir de mercredi les progrès réalisés cette saison sur le dos et le crawl, deux domaines qui doivent lui permettre de viser encore plus haut.

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Cette semaine dans la cité-état, le Français a prévu de s'aligner uniquement sur deux courses: les 200 et 400 m quatre nages. Un menu bien plus modeste que celui de l'été dernier à Paris, où il avait été l'auteur d'une semaine complètement dingue, conclue avec quatre titres olympiques individuels.

"C'était le bon moment pour alléger un peu après les Jeux et me relancer tranquillement", a-t-il expliqué aux médias du monde entier samedi, à la veille du début de la compétition planétaire. "J'essaie de rester calme. L'approche va être un peu différente cette fois (...), ça me permettra de respirer un peu."

Le programme a beau être plus léger, les ambitions restent élevées pour le Toulousain qui, après celui du 400 m quatre nages, rêve de s'emparer du record du monde de la distance inférieure.

"Bien sûr que j’ai envie de battre le record du 200 m 4 nages. Je ne sais pas si ce sera dans quelques jours ou dans quelques années, mais ma curiosité me pousse à disputer ces courses, à chercher à aller plus vite", assume-t-il.

Car à Paris, Marchand avait frôlé la vieille marque de l'Américain Ryan Lochte (1 min 54 sec 00), échouant pour seulement 6 centièmes.

Analyse faite de sa course, il en avait alors conclu que la dernière longueur lui avait coûté le record. "Ce qui a fait la différence, c'était mon crawl", a-t-il estimé. "Alors j'ai vraiment travaillé dessus."

En début d'année, le nageur polyvalent s'est donc envolé pour l'Australie, où il s'est nourri des conseils de Dean Boxall, illustre coach de natation connu pour son expertise du crawl.

Revenu aux Etats-Unis, et malgré des blessures qui ont impacté sa reprise, le Français a pu constater ses progrès en la matière. "Aujourd'hui, je suis plus puissant, plus stable, je prends plus d'eau, ma tête tourne moins", estime-t-il. "J'espère pouvoir utiliser tout ça dans mon 200 m 4 nages."

Mais outre le crawl, le quadruple champion olympique a également identifié le dos comme point faible relatif.

"Léon continue d'évoluer", s'est félicité son entraîneur toulousain Nicolas Castel. "Ce sont des choses que j'ai constatées assez vite lors du stage de préparation à Jakarta."

- "Plein de petites choses" -

"Il y avait une évolution technique. En dos, je trouve qu'il a un bateau plus solide, une tête davantage fixée, ce qui lui donne un meilleur alignement, une meilleure efficacité. Et on retrouve ces qualités-là en crawl", a analysé Castel, qui le couve depuis l'enfance.

"Je peux dire qu'il a progressé sur ces deux nages, mais il ne s'est pas contenté de travailler ces deux-là: il a aussi continué à travailler le papillon et la brasse", insiste-t-il.

A 23 ans, le héros de Jeux de Paris possède de toute façon encore une importante marge de progression, estime son entraîneur.

"Paris, ce n'est pas son apogée", affirme-t-il. "Il peut encore progresser sur plein de petites choses: des transitions, des reprises de nage... C'est très fin aujourd'hui, mais il continue de gagner en puissance, en vitesse. Il se perfectionne. Il reste curieux, il a envie de tester des nouveautés, d'explorer d'autres pistes."

Léon Marchand entre en lice mercredi pour les séries du 200 m quatre nages à partir de 11H00 (5H00, heure de Paris).

A.Kenny--MP