

C1: Liverpool souffle l'Atlético dans une affiche magique
La magie d'Anfield a encore opéré pour Liverpool contre l'Atlético (3-2) au bout d'une soirée de folie mercredi qui a vu les Reds mener 2-0 après six minutes, puis se faire rejoindre avant de l'emporter dans le temps additionnel.
Le capitaine Virgil van Dijk a placé un coup de casque imparable sur corner (90e+2, 3-2) pour faire exploser de joie ses supporters et éviter un fâcheux faux-pas au champion d'Angleterre.
Ce final haletant a aussi fait craquer le bouillant entraîneur de l'Atlético Madrid, Diego Simeone, qui s'est embrouillé avec les supporters adverses avant de se faire expulser par l'arbitre.
La bataille de mercredi entre dans le livre d'histoire de Liverpool, déjà riche en renversements de situation enflammés, surtout dans son chaudron d'Anfield.
Le club de la Mersey, un des candidats au sacre européen, s'est ouvert la voie d'un succès aisé en marquant coup sur coup par Andy Robertson (4e, 1-0) et Mohamed Salah (6e, 2-0).
Mais les Colchoneros sont revenus à hauteur sur un inattendu doublé de leur arrière droit, Marcos Llorente (45e+3, 81e). L'Espagnol ne marque pas souvent mais il avait déjà frappé deux fois en Ligue des champions, et c'était déjà à Anfield, en mars 2020, avec la victoire 3-2 au bout.
L'Atlético a fait honneur à son statut d'équipe accrocheuse, battante jusqu'au bout et disciplinée, mais cette fois elle a échoué.
Du côté de Liverpool, l'entraîneur Arne Slot avait réservé une surprise au coup d'envoi avec la présence d'Alexander Isak, la recrue phare de l'été, préféré au Français Hugo Ekitiké à la pointe de l'attaque.
- Première pour Isak -
L'international suédois est arrivé à Anfield au dernier jour du mercato, sans avoir joué le moindre match depuis mi-mai et après un interminable bras de fer avec Newcastle.
Cela s'est vu pendant près de quarante minutes, lors desquelles le nouveau N.9 a été esseulé, transparent et loin de la lumière.
De fait, c'est l'homme fort de la saison dernière Mohamed Salah qui lui a volé la vedette, avec la complicité de Ryan Gravenberch.
Le milieu néerlandais a provoqué une faute de Clément Lenglet devant la surface, Salah a tiré le coup franc en force et le ballon a fini au fond des filets grâce à une déviation heureuse d'Andy Robertson (4e, 1-0).
Deux minutes après, l'Egyptien a fait parler sa magie: il a déclenché une attaque sur son côté droit, assuré un relais avec Gravenberch et ajusté Jan Oblak malgré trois défenseurs sur le dos (6e, 2-0).
A l'approche de la mi-temps, Isak est enfin sorti de l'ombre en plaçant deux tirs (39e, 41e) sur des passes de Florian Wirtz, l'autre recrue majeure de l'été, qu'il a ensuite lancé vers le but (42e).
Après avoir pris la foudre d'entrée, l'Atlético est lui aussi monté en puissance. Sa défense a serré la vis, son milieu a sorti la tête de l'eau et son attaque avec Antoine Griezmann s'est enhardie.
Giacomo Raspadori, titularisé en l'absence de Julian Alvarez (forfait), a flirté avec le hors jeu et servi Marcos Llorente, plus prompt qu'Ibrahima Konaté et buteur sur le deuxième tir cadré de son équipe (45e+3, 2-1).
L'Espagnol a remis le couvert à la fin de la seconde période avec une superbe volée, déviée par Alexis MacAllister (81e).
Liverpool aurait pu regretter ce poteau de Salah (65e) au bout d'une contre-attaque sublime qui a impliqué Dominik Szoboszlai, Wirtz et Ekitiké, entré peu avant. Mais le capitaine van Dijk a surgi au bout de la nuit pour envoyer valser les ennuis.
G.Murray--MP