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Ligue des nations: et au milieu coulent les Bleues, en quête de repères
Ligue des nations: et au milieu coulent les Bleues, en quête de repères / Photo: INA FASSBENDER - AFP/Archives

Ligue des nations: et au milieu coulent les Bleues, en quête de repères

La défaite face à l'Allemagne (1-0) en demi-finale aller de la Ligue des nations féminine n'est pas rédhibitoire, mais elle a montré des carences dans l'entrejeu des Bleues, dues à l'absence de plusieurs joueuses, toute l'équipe pâtissant au final d'un manque criant d'équilibre.

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Le jeu proposé vendredi à Düsseldorf par les joueuses de Laurent Bonadei s'est avéré beaucoup moins fluide que lors de la phase de groupe de l'Euro cet été en Suisse, où elles avaient séduit par leur capacité à mettre du rythme et dérouler de beaux mouvements collectifs, avant d'être stoppées en quart de finale face à ces mêmes Allemandes.

Et la principale raison de cet affaiblissement se situe au coeur du jeu des Tricolores, en grand manque de repères avant la demi-finale retour mardi (21h10).

Avec l'absence de Sandie Toletti et d'Amel Majri, désormais retraitées de la sélection, de Kenza Dali (34 ans) non sélectionnée depuis mai, mais aussi de Sakina Karchaoui, préservée après qu'une béquille lui a causé un hématome à la cuisse droite, Laurent Bonadei a dû composer. Il a aligné Oriane Jean-François en sentinelle, aux côtés des relayeuses Grace Geyoro, trop discrète, et Sandy Baltimore, qui a eu tendance à se projeter trop haut.

"C'était un match un peu débridé, avec un trois contre trois au milieu. C'est sur un duel perdu dans l'entre-jeu que l'Allemagne, qui évoluait en bloc médian, a fini par marquer", a résumé le sélectionneur.

"Probablement, l'apport de Sakina (Karchaoui), qui a un gros volume de jeu, va nous donner un coup de main et créer du lien entre la défense et l'attaque", a-t-il aussitôt espéré.

- Baltimore, "pas facile pour elle" -

Bonadéi a aussi indirectement reconnu le manque de connexion entre les lignes, résultat en partie du pressing trop haut de Sandy Baltimore - habituellement ailière gauche -, ce qui a laissé un trou béant dans le coeur du jeu. "Ce n'était pas facile pour elle de se retrouver dans cette position", a admis le sélectionneur qui l'a remplacée par Clara Mateo (71e).

"Il y a eu beaucoup de déplacements à compenser", a de son côté expliqué la milieu de Chelsea Oriane Jean-François (25 ans), successeuse naturelle de Sandie Toletti. (L'Allemande Klara) Bühl rentrait à l'intérieur et apportait une supériorité, donc ça faisait pas mal de choses à gérer", a ajouté celle qui a dû gérer la présence de deux adversaires dans sa zone.

"OJF" a aussi souligné que les Bleues, qui ont fait une très mauvaise entame, n'étaient "pas forcément présentes sur le deuxième ballon, donc ça revenait vite dans notre camp".

Le fait est que la France pâtit du peu de profondeur de banc dans l'entrejeu.

Pour tenter de combler ce manque, Laurent Bonadei a voulu "redonner une chance" après de longs mois d'absence à Laurina Fazer (22 ans) et à Inès Benyahia (22 ans) finalement non retenue dans les 23 vendredi. "À partir du moment où j'avais les défections d'Amel et de Sandie, j'avais une réflexion à mener sur le milieu de terrain", avait-il ainsi exposé la semaine dernière.

Mardi à Caen, où le stade sera à guichet fermé, la bataille devra donc être bel et bien menée au milieu, car "lorsqu'on arrivera à imposer de nouveau notre jeu, on pourra leur faire mal. Cela se jouera sur l'efficacité", a assuré Oriane Jean-François, avec le mince espoir de vivre une deuxième finale de Ligue des nations consécutive pour tenter de faire oublier les échecs dans les plus grandes compétitions.

I.Frank--MP