Ligue des nations: Peyraud-Magnin donne de l'espoir aux Bleues
Grâce à six arrêts vendredi lors de la défaite (1-0) contre l'Allemagne, la gardienne Pauline Peyraud-Magnin permet aux Bleues de toujours croire à une finale de Ligue des nations, avant la demie retour mardi à Caen (21h10).
"J'ai progressé sur un peu tout. A la Juventus, mon coach m'a fait passer un cap mental ces deux dernières années, je pensais que je n'allais pas le passer et j'ai réussi. Lors de matches très serrés cette saison, j'ai réussi à sortir l'arrêt qu'il fallait et être décisive à des moments clés", expliquait à l'AFP en juin "PPM".
Elle l'a fait vendredi à Düsseldorf, décisive grâce à une double parade, de belles détentes et un arrêt réflexe sur sa ligne. Sans elle, les Bleues avec leur très mauvaise entame de match auraient pu être menées de deux buts avant même les cinq premières minutes de jeu.
Mais la gardienne turinoise, désormais la joueuse la plus âgée du groupe à 33 ans, a maintenu en vie ses coéquipières, avant de céder sur une frappe de 20 mètres de Klara Bühl.
En concurrence accrue avec Constance Picaud l'année dernière et en 2023, Pauline Peyraud-Magnin a conforté sa place de N.1 cet été après un Euro réussi en Suisse, malgré l'élimination en quart de finale contre cette même équipe d'Allemagne (1-1, 6 t.a.b. à 5) à Bâle, où elle avait stoppé un penalty en cours de match (69e).
A la différence du Mondial en Australie en 2023 et des JO à Paris en 2024 (éliminations en quart de finale), "PPM" a fait taire les critiques en juillet: elle n'est passé à côté d'aucun de ses quatre matches. Elle avait également été impressionnante face au Brésil (victoire 3-2) en match amical en juin.
- "Je suis sereine" -
Longtemps critiquée pour son jeu au pied et ses mauvaises sorties, elle a aussi progressé dans ces domaines, même si elle commet encore des imprécisions dans ses relances sous pressing.
Son entente avec Constance Picaud et l'entraîneur des gardiennes Lionel Letizi l'aide aussi. "Il m'apporte beaucoup de calme et de sérénité. Parce que j'ai tendance à être un peu dure avec moi-même. En fait, il m'apaise beaucoup", racontait-t-elle cet été en Suisse.
Celle qui a connu sa première sélection en 2019 (70 aujourd'hui) et qui a déjà joué quatre compétitions comme titulaire (Euros 2022 et 2025, Mondial 2023 et JO 2024) a vécu des hauts et des bas tout au long de sa carrière mais semble désormais à son meilleur niveau.
"J'arrive à un moment plus stable. En tant que gardienne, je suis censée être quelqu'un de serein et j'arrive à un moment où je suis sereine", disait "PPM" en juin à l'AFP. Elle racontait notamment faire beaucoup de "muscu" pour l'aider mentalement.
Sereine et décisive, elle devra l'être de nouveau mardi à Caen pour que les Bleues puissent jouer leur deuxième finale de Ligue des nations consécutive.
A.Kenny--MP